Aussi étonnant que cela puisse paraître, il est possible d’intervenir sur l’impact énergétique dû au SEO sur ses 3 principaux piliers : la technique, le contenu et enfin le netlinking.
Technique
Vitesse de chargement
L’un des points les + importants pour créer un web plus éthique est d’optimiser la vitesse de chargement de ces pages web. En effet, une page qui se charge plus rapidement fera en général moins d’appels serveurs ou des appels moins énergivores. Les robots des moteurs de recherche consommeront également moins de ressources pour parcourir votre site.
Voici des actions permettant d’améliorer la vitesse de chargement :
- optimiser le code et les requêtes SQL
- réduire le nombre d’éléments DOM sur une page web
- compresser les médias et les ressources en général
etc. - Utiliser des serveurs eco-friendly
Un autre élément important pour faire du web plus éthique et durable est le choix du prestataire en charge de l’hébergement de vos sites internets.
Les data centers utilisés pour héberger les différents sites internets sont responsables à eux seuls de 0.3% des émissions de gaz à effet de serre au niveau mondial. Comment ? Ils nécessitent une climatisation constante très consommatrice en électricité.
De plus, le processus de refroidissement peut utiliser des substances chimiques toxiques pour l’environnement.
Il existe aussi des prestataires de services proposant différents moyens afin de réduire leur impact environnemental ou de démontrer leur engagement :
- utilisation d’énergies renouvelables au détriment des énergies fossiles
- compensation en finançant des projets ayant un impact environnemental positif
- utilisation de circuits courts
- recyclage du matériel informatique
- certifications ISO
- etc.
Mettre en place un plan de site pour faciliter le travail des robots
La mise à disposition d’un plan de site aidera également les moteurs de recherche à repérer les pages stratégiques et à les indexer. Un travail facilité sera moins énergivore en ressource serveur.
Éviter les “spider traps”
On appelle “spider traps”, ou “crawler trap”, les défauts de construction d’un site internet qui vont créer un nombre très important, voire illimité, de pages. Le robot du moteur aura tendance à rentrer dedans, découvrir ces pages et à consommer beaucoup de ressources (et donc de budget crawl) pour parcourir ces pages peu stratégiques sans aucun intérêt pour l’internaute final.
Exemple : une pagination infinie, des liens relatifs qui vont créer des URLs toujours plus longue en concaténant un slug à la fin à chaque fois, etc.
Architecture claire
Une architecture claire, simple et bien construite améliorera l’UX de votre site et facilitera l’accès à l’information recherchée pour les internautes comme pour les moteurs de recherche. Cela sera moins énergivore puisque les visiteurs passeront moins de temps sur le site.
Le maillage interne aide également la navigation.
Faire la chasse aux liens cassés et pages 404
Les liens vers des pages cassées en erreur sont des ressources inutilement utilisées par les internautes comme par les moteurs. En les corrigeant, ces ressources pourront être consommées à des fins utiles.
Nettoyer régulièrement son site
De manière générale, nettoyer son site, ne pas charger des scripts inutiles, retirer les plugins qui ne sont pas utilisés ne fera que du bien à votre site et à la planète. Cela demandera par exemple moins d’espaces mémoire et moins de ressources serveur.
Contenu
Privilégier les contenus evergreen
Les contenus evergreen (“toujours verts”, “permanents” ou “persistants” en anglais) sont par définition des contenus qui resteront pertinents sur une longue durée, nécessiteront moins de mises à jour et seront a priori moins impactés par les changements d’algorithme de Google. Ils sont en quelque sorte plus “intemporels”.
Le faible travail de maintenance, aussi bien côté utilisateur que côté robots, sera moins consommateur en énergie.
Privilégier la qualité du contenu à la quantité
Un travail de SEO qualitatif nécessitera souvent beaucoup de contenus pour rendre son site légitime et expert dans son domaine d’activité.
Le fait de privilégier la qualité à la quantité sera bien plus eco-friendly que de créer un nombre très important de pages sans forte valeur ajoutée.
Recycler son contenu
Qui a dit que le recyclage ne pouvait pas être digital ? En faisant le choix d’optimiser un contenu existant plutôt que d’en créer un nouveau, cela demandera moins d’espace en base de données et moins d’effort pour les moteurs qui connaitront déjà l’URL en question.
Attention cependant à ne pas réutiliser le contenu à plusieurs endroits (= contenu dupliqué) car cela aurait un effet contre-productif.
Netlinking
Privilégier la qualité à la quantité
De la même manière que le contenu, l’impact environnemental sera moindre si la quantité est privilégiée à la qualité. Certaines techniques Black Hats consistent notamment à créer des milliers de liens de faible qualité pour essayer d’influencer le positionnement d’un site. Cela est non seulement contraire aux guidelines de Google, mais aussi au green SEO.
Par exemple, une technique agressive d’acquisition de liens consiste à “spammer les commentaires” de certains blogs. Appelée “spamco”, elle est peu éthique et contraire au green SEO.
